Exposition le feu sous la glace de Félix Vallotton
Article rédigé par Alain, amateur de musées et d’expositions pendant ses vacances.
J’avais découvert Félix Vallotton lors de l’exposition « Le cercle de l’art moderne, collectionneurs d’avant-garde au Havre » l’an dernier au Musée du Luxembourg grâce à cette peinture « La valse (1893) » qui m’avait beaucoup interpellé par le mystère donné par le mouvement et les couleurs très douces et la présence de cette inconnue au bord de la piste.
J’ai voulu en savoir un peu plus sur ce peintre que je ne connaissais pas et je suis allé à cette rétrospective.
Félix Vallotton est né en Suisse en 1865. Il fut peintre, graveur mais aussi écrivain.et critique d’art.
La rétrospective s’articule sur un parcours thématique de dix actes. Je vais présenter quelques-uns de ces thèmes, vous laissant le plaisir de découvrir les autres.
Il fut un compagnon de route des Nabis à partir de 1893.grâce notamment à ses gravures.
La valse fait partie des œuvres de cette période (1893-1903) qui suggère souvent le mystère, le bonheur, le doute. Le spectateur ne découvre pas immédiatement l’acteur principal du tableau comme dans « La chambre rouge (1898) » dans lequel les personnages sont quasi dissimulés.
Durant cette période il développe son art de la gravure sur bois (la xylographie) sur le thème « Je t’aime, je te hais » il y transpose toute l’intimité de la vie du couple comme dans « Le mensonge (1898) » ou « L’irréparable (1898) ».
J’ai adoré toutes les gravures de cette partie de l’expo. J’ai moins apprécié les natures mortes qu’il a réalisées après 1910.
La fin de l’exposition fut pour moi un vrai temps fort, moment à la fois d’émotion et de souvenirs. N’ayant pas pu s’engager durant la guerre de 1914-1918, il traduit tout d’abord l’engrenage de la guerre par un tableau très violent « Orphée dépecé par les Ménades (1914) » puis ayant pu aller en mission sur le front en 1917 il en revient avec son tableau « Verdun (1917) » d’où jaillit une force et une symbolique exceptionnelle. Utilisant dans ce tableau de façon unique pour lui le cubisme, il est pour moi un des tableaux traduisant les horreurs de la guerre parmi les plus prégnants.
J’espère que cette rapide présentation vous aura donné l’envie de redécouvrir Félix Vallotton, un peintre et graveur vraiment à part et je vous souhaite une agréable découverte des dix actes de cette exposition vraiment exceptionnelle.
Guide pratique
Rétrospective Félix Vallotton au Grand Palais du 2 octobre au 20 janvier 2014
Métro : Champs-Elysées-Clémenceau