C’est avec un flegme britannique que vous avez résolu vos premières enquêtes en tant qu’assistant/lecteur d’Hercule Poirot avant de plonger avec une délicieuse épouvante dans les méandres des thrillers les plus sombres de la littérature?
Alors la BiLipo est faite pour vous.
Malgré un nom qui n’est pas sans rappeler un certain Raymond Queneau, ne vous y trompez pas: il s’agit bel et bien d’un espace dédié entièrement au crime le plus sordide et organisé qu’il soit.
Unique en son genre sur le territoire européen, la Bibliothèque des Littératures Policières vous ouvre ainsi ses portes au 50, rue du Cardinal Lemoine dans le Vème arrondissement et ce en toute gratuité puisqu’elle fait partie du réseau municipal de la Ville de Paris depuis 1995.
A la recherche du polar que vous n’auriez pas encore lu ou à l’affût des meilleures méthodes d’assassinat pour votre prochain roman – Agatha Christie et ses confrères ont bien éveillé quelques passions morbides parmi les jeunes lecteurs – vous vous sentirez chez vous entre les murs de cette petite bibliothèque parfois animée d’expositions plus noires les unes que les autres.
Espionnage. Cinéma policier. La recette du pudding à l’arsenic. Ce sont 12 000 ouvrages de références et 80 000 romans qui attendent votre esprit machiavélique du mardi au vendredi de 14h00 à 18h00 et le samedi de 10h00 à 17h00.
Pour les plus linguistes d’entre vous, sachez que les langues étrangères ont également la part belle et côtoient des ouvrages poussés sur la justice et la police. Amateurs de faits divers, vous ne serez pas en reste non plus avec les nombreuses coupures de journaux relatant des évènements les plus noirs du pays.
Et qui sait si au détour d’une table vous ne croiserez pas l’un des maîtres du polar en pleine recherche pour son prochain roman…
Vous l’aurez compris, la BiLipo constitue le rencard idéal des âmes sombres de la capitale.
A vos risques et périls.
Bonnes lectures.
Bilipo évoque l’Oulipo (observatoire de littérature potentielle) qui est effectivement un courant littéraire mais qui n’a rien à voir avec le surréalisme.