La coupole de la bourse située non loin du forum des halles se distingue facilement des autres bâtiments du quartier.
En 1232, à cet endroit se trouve l’hôtel de Nesle qui appartient à Blanche de Castille.
En 1499, l’hôtel devient le couvent des filles pénitentes. Malheureusement, en 1572 l’hôtel devient la propriété de Catherine de Médicis qui veut absolument vivre à cet endroit.
Et pour cause, elle fuit la prédiction de son médecin astrologue qui lui a prédis sa mort près de St Germain. A l’époque, Le palais des tuileries qu’elle était en train de construire dépendait de la paroisse de Saint Germain-l’Auxerrois. Pour la petite histoire, lors d’un voyage à Blois (dont elle ne reviendra pas), Catherine de Médicis ne se sent pas bien et fait appelle à un confesseur qui se nomme Julien de Saint Germain !
Sur les ordres de Catherine de Médicis, les filles du couvent sont donc délogées de l’hôtel pour vivre rue Saint Denis…
En 1748, l’hôtel est détruit. Il ne reste de cette époque que la colonne de Médicis qui se trouve à l’extérieur de la construction.
En 1767, on fête l’inauguration de la Halle aux Blés. Pour agrandir l’ensemble une coupole en bois est construite. Malheureusement en 1813, le bâtiment est détruit par un incendie, il sera immédiatement reconstruit et sera doté d’une coupole en charpente métallique.
En 1880, l’édifice devient Bourse officielles des marchandises. En 1886, Henri Blondel installe des frigos pour conserver les aliments et des chemins de fer pour transporter facilement les marchandises vers les Halles.
C’est en 1949 que le bâtiment est acheté par la Chambre de Commerce de Paris. De grands travaux de modernisation seront entrepris… par exemple : la restauration des fresques et de la coupole.
Aujourd’hui vous pouvez profiter lors des heures d’ouverture de la Chambre de Commerce, de la verrière, des peintures en trompe l’œil représentant le monde (Asie/Afrique, Russie, Europe, les Amériques) et l’escalier à double révolution au niveau de la porte numéro 13 (technique utilisée au château de Chambord). A l’époque, cet escalier permettait de monter et descendre le blé sans se croiser et éviter ainsi les accidents du travail.
Merci pour l’anecdote ! J’adore connaître l’envers du décor, l’histoire de Paris en est truffé !
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Martin (au passage, je possède également un site sur Paname
D’autres photos de la CCI :
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