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Le Truskel

Peggy, le 6 décembre 2010

article rédigé par Ambroise LAFFINEUR.

Jeudi soir, vingt-deux heures, les Hot Chixx commencent leur mix pour le septième DJ set de Girls on the Rocks, le Truskel peu à peu s’éveille. Les étudiants s’amènent et font la queue sur le trottoir, le videur tamponne leur poignet et les laisse entrer. Les basses résonnent entre les murs de la rue Feydeau.

A l’intérieur il fait sombre, ça respire le vieux bois et la bière, l’âme éternelle de tous les bons pubs anglais. La première salle est déjà comble, on va de groupe en groupe, ça parle anglais, mais aussi espagnol, allemand, français, les jeunes sont rock’n’roll seventies et s’enfilent des pintes de Foster, de belles filles et de beaux mecs, pas un connard en marcel. On se marche dessus pour accéder au bar, ma pote me serre le bras, elle me dit « Regarde ! », il y a les mecs de Two-Doors-Cinema-Club derrière moi. Elle m’introduit et je leur parle un peu, ils sortent du Grand Journal, viennent ce soir pour je ne sais quoi.

Dans la seconde salle, quelques nymphettes agitent leur jupe au milieu de la petite piste aux éclats multicolores. Au bout, derrière une large vitre de verre, les Hot Chixx tournent autour des Strokes, Siouxsie et the Banshees.

Le_truskel

Minuit passe, d’autres jeunes gens et d’autres jeunes filles arrivent. On sort fumer une cigarette sur le trottoir, le videur s’embrouille avec tout le monde, il répète qu’il faut qu’on la ferme, que les voisins gueulent tous les soirs. Je parle un peu avec lui, « La semaine et le week-end ? Rien à voir, chef, il m’explique, ce soir il n’y a que des étudiants, regarde autour de toi, aucun lascar, aucun blaireau, ces types là travaillent demain. Le samedi ils rappliquent, arrachés au whisky-coca, la clientèle change, il faut ouvrir l’œil, c’est partout comme ça ».

La nuit continue, le Truskel danse, certains debout sur les tables en bois, d’autres levés sur les bancs du fond, les mecs sont ivres et les filles faciles, ça boit encore et ça dragouille, se chope contre les murs et s’embrasse avec la langue, les deux djettes sont arrachées, le son s’amplifie, les allemands enchainent les pintes, les petites anglaises sont effrayées, on s’amuse, on rigole, on danse le boogie-woogie, chante comme des casseroles. .

Tard dans la nuit, la cloche du bar retentit, dernier verre avant la fermeture. Sorti sur les trottoirs, tout le monde cherche de quoi fumer, je viens de griller ma dernière cigarette. Les taxis arrivent et les jeunes s’en vont, la rue Feydeau se calme, peu à peu. On reviendra la semaine prochaine.

Sites internet :

http://www.myspace.com/truskel_paris

http://www.facebook.com

Adresse : 12 rue Feydeau – Paris 2

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