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Madeleine Vionnet Puriste de la Mode aux Arts Décoratifs

Peggy, le 18 décembre 2009

Texte rédigé par Chantal.

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Encore quelques semaines pour visiter cette exposition qui s’achève le 31 janvier 2010.

Exposition hors du commun dédiée à la couturière Madeleine Vionnet dont les modèles sont présentés dans une ambiance feutrée. Ils ont du être restaurés entièrement depuis 2007, par le musée des Arts Décoratifs avec l’aide financière de mécènes.

Qui est cette dame hors du commun ?

Née en 1876 dans une famille modeste, Madeleine ouvre sa maison de couture en 1912 à Paris au 222 rue de Rivoli. En 1914 La guerre contraint à sa fermeture. Dès sa réouverture en 1918 elle impose sa modernité et connait le succès.

Son hôtel particulier rue Montaigne où elle s’est alors installée est le temple de la mode internationale la plus raffinée.

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Ce qui m’a surpris au fil des vitrines c’est la modernité encore actuelle des modèles et la façon dont Madeleine Vionnet dirige sa maison de couture avec un esprit social peu courant pour l’époque. Elle disait : «  l’art de s’habiller demande du temps et de la patience », « On n’est pas couturière dans l’abstrait pour suivre son inclinaison et créer des œuvres rejetées par le public… une couturière habille des êtres humains non des rêves. »

Grace à une parfaite maitrise des propriétés des tissus (beaucoup de crêpes) et l’utilisation du biais (dont elle revendique la maternité) elle pousse le raffinement à l’extrême..

Elle protège ses créations par dépôt de modèles sous forme de photographies (dépôt de 75 albums soit 13 000 clichés au conseil des Prudhommes de Paris). De cette façon elle s’oppose à la contrefaçon. Pour elle « copier c’est voler ! ».

En 1939 elle ferme de nouveau sa maison de couture quand la guerre éclate. Ce sera la fermeture définitive.

Lors de sa dernière présentation elle clôtura son défilé par une robe de mariée, la seule qu’elle n’ait jamais créée.

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En 1952 Madeleine Vionnet fait une donation exceptionnelle à l’Union Française des Arts du Costume de 122 robes, 750 toiles patrons, et les 75 albums photographiques de ses copyrights avec également des livres de comptes et des ouvrages issus de sa bibliothèque personnelle.

Elle décède en 1975 à l’âge de 98 ans. Avant de mourir elle disait : « Je suis contente de ce que j’ai fait. Je me suis complètement réalisée ».

Tous les grands créateurs lui ont rendu hommage.

Infos pratiques

Les Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris

Métro : Palais royal, ou Tuileries

Ouverture : tous les jours sauf le lundi

Site : www.lesartsdecoratifs.fr

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