Article rédigé par Chantal.
La Grande Arche située dans le quartier de la Défense à l’Ouest de Paris termine la voie royale qui débute à la pyramide du Louvre ou plus exactement à la statue équestre de Louis XIV située dans la cour Napoléon.
Les présidents Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing eurent pour projet de marquer l’axe historique par une œuvre architecturale monumentale. C’est le Président François Mitterrand qui concrétise finalement ce projet en 1989. Son inauguration se fit en présence des chefs d’états des sept pays les plus riches du monde lors du bicentenaire de la révolution française.
En 1982 un concours international est lancé par l’Etablissement Public pour l’Aménagement de la région de la Défense (E.P.A.D.) et le projet des Danois Johann Otto Von Spreckelsen (architecte) et d’Erik Reitzel l’ingénieur concepteur danois est sélectionné.
Ce vaste chantier, commencé en 1985, emploie 2000 ouvriers. La construction des deux piliers dure un an environ, deux équipes indépendantes travaillent en parallèle.
Mort d’un cancer le16 mars 1987 à 58 ans, Spreckelsen ne verra pas l’achèvement de son projet. Il avait eu à cœur de réaliser le rêve « d’une fenêtre monumentale sur le Monde » qui serait un symbole d’espoir offert au triomphe de l’Humanité.
Lorsque je parviens sur l’esplanade de la Défense où est érigée l’œuvre de Barrias « La défense de Paris » (qui donna son nom au quartier) en mémoire du courage des parisiens lors du siège de 1870-1871, je m’étonne toujours de trouver cette arche si fine et si aérienne.

Comment avec ses 110 mètres de haut et 106 mètres de large et son espace intérieur où l’on pourrait loger aisément Notre Dame de Paris, cette méga structure en béton précontraint pesant plus de 300 000 tonnes (soit 30 fois le poids de la Tour Eiffel !) peut-elle donner une telle impression ?

A cause de l’encombrement des sous-sols, son concepteur a du faire pivoter l’arche de 6°, ce qui laisse mieux apercevoir sa profondeur. Elle semble s’effacer courtoisement pour permettre à l’Histoire de passer et de se perpétuer librement.

Pour l’instant on ne peut plus accéder au toit de la Grande Arche. Quel dommage car en plus de la vue, le musée de l’Informatique et de la Vidéo étaient un vrai régal.








